Canaliser les émotions de l’autre

Identifier les émotions

L’affectif ne passe ni par le raisonnement, ni par l’intelligence.

L' »intelligence émotionnelle » consiste à identifier et à contrôler ses émotions pour les exprimer de façon sereine.

Elle permet également de comprendre les émotions des autres.

Il s’agit de nommer les émotions qui se présentent et d’autoriser ou non leur expression.

 

On condamne les comportements, pas les émotions

On a le droit d’être fâché mais pas de frapper, c’est inadmissible.

De même, on a le droit d’être heureux sans que cela dérange les autres.

Il est aussi utile de faire identifier les émotions d’autrui lorsqu’un échange se passe mal.

Mais attention, cela ne dispense aucunement de sanction.

Une phrase magique : « C’est un geste méchant et je t’aime trop pour te laisser faire ça ».

Ne pas se laisser emporter par ses émotions

Emotions -> Réactions -> Comportement

Repérer les émotions primaires :

– joie,

– tristesse,

– peur,

– colère,

– dégout,

– surprise.

Elles sont provoquées par certaines situations et déclenchent des réactions physiques ou affectives (rire, pleurs, …)

Sous leur influence, on peut réagir de façon inadaptée.

Dès qu’une émotion est détectée, prendre une grande inspiration et expirer lentement pour la canaliser et prendre le temps d’analyser ce qui est en train de s passer.

Garder son calme pour :

– donner l’exemple,

– ne décharger ses tensions brusquement,

– ne pas déraper et le regretter ensuite.

 

Autorité ne rime pas avec brutalité

Pour se faire obéir, il est tentant d’intimider l’autre mais ce n’est pas la stratégie la plus efficace.

L’autorité efficace, ce sont :

– de bonnes qualités d’adulte référent,

– la légitimité des règles et des contraintes,

– la certitude d’être obéi.

L’autorité de se traduit dans des actes, dans des conséquences, pas dans des explications, qui peuvent vite tourner à la négociation.

Il importe seulement que la consigne donnée soit exécutée, donc exposée clairement et imposée calmement.

 

La violence :

– verbale (cris, insultes, menaces),

– physique.

La violence est la traduction d’une mauvaise gestion de son autorité. Elle provient de :

– la peur de ne pas être entendu,

– la croyance que la peur est plus forte que la raison.

 

L’exemple :

Il convient de toujours le donner, car l’autre sera toujours tenté d’imiter un mauvais comportement pour parvenir à ses fins.

Enfin, être conditionné dans son action par la peur ou la colère de l’adulte référent amène à n’obéir qu’en présence de ces facteurs.

Former une équipe en or

C’est au père de réprimander l’enfant qui se comporte mal avec sa mère et à celle-ci d’intervenir quand ça dégénère avec le père.

L’adolescent vit la situation de façon moins injuste lorsque c’est une personne non-impliquée qui fait office de médiateur.

 

On ne console jamais un enfant qui sait fait gronder par l’autre pour ne pas remettre en question sa légitimité.

 

Les conflits favorisent la désobéissance, ne pas se disputer et trouver des compromis.

(Re)Penser les limites

Pour se faire obéir, il est important de savoir ce que l’on peut attendre en fonction du tempérament.

– Montrer l’exemple

– Ne pas exiger l’impossible

Définir des règles stables et cohérentes

Pour que les règles soient respectées, il faut d’abord les définir.

Les repères sont :

– La cohérence : les règles s’associent les unes aux autres de façons logique et complémentaire,

– La stabilité :  les règles sont immuables (et donc ne s’assouplissent pas en fonction de l’humeur),

Avec ce caractère prévisible, l’individu anticipe ce qui est attendu de lui.

Jouer son rôle d’adulte référent

Surjouer ce rôle est important quand il faut marquer les limites :

– faire les gros yeux,

– hausser le ton,

– prendre à part entre quatre yeux.

 

Dans ce cas, il est primordial de dire ce qu’on fait et de faire ce qu’on dit :

– pas de menaces non suivies d’effet,

– pas de punition sur un coup de tête sans prévenir.

 

Pour couper court à la permissivité, il est possible d’utiliser la méthode Couet :

– « Je ne peux pas laisser passer ça, il faut qu’il comprenne. »

– « Je ne vais pas m’énerver, je vais garder mon calme. »

 

 

Se fier à son autorité naturelle

L’autorité est implicite :

– ce n’est pas le pouvoir de commander,

– ce n’est pas obtenir de se faire obéir,

– c’est influencer de façon instinctive,

– c’est s’investir d’une mission de protection (avec ses interdits et ses obligations).

L’autorité est troublée dans son expression et dans son exercice lorsque :

– on cherche à se faire obéir coûte que coûte ;

– des limites floues engendrent un besoin de transgression.

L’obéissance

Obéir, c’est :

– tolérer ses frustrations,

– être apte à respecter les règles et la loi.

Les règles et les lois :

– s’appliquent à tous,

– facilitent l’intégration sociale,

– permettent de défendre sa liberté et son droit.

L’autorité c’est :

– se montrer rassurant,

– se poser en tant que représentant de la loi.